Dans le cadre des rencontres citoyennes, nous avons invité Jacques Longuet le 29 mars 2019 à venir présenter son ouvrage : "Hommage aux poilus : Evry-Courcouronnes 1914-1918 "
La soirée a débuté vers 19h30 en présence d'une quinzaine de participants et de Jacques Longuet. Eva et Chantal, respectivement service civique et bénévole au sein d'APESE Haïti ont pris en charge l'animation de la soirée et la prise de parole.
Pour commencer la rencontre, Jacques Longuet est invité à se présenter :
Jacques LONGUET est auteur de plusieurs ouvrages dont Hommage aux poilus : Evry-Courcouronnes 1914-1918. Il a été professeur d’histoire au Collège le Village d’Evry de 1972 à 2009. Il est un passionné d’histoire locale. Il fait ses premiers pas au service de la mairie d’Evry en 1995, durant la municipalité de Jacques GUYARD, maire socialiste de l’époque. En effet, ce dernier fait davantage appel à des gens à la société civile. En 2008, Manuel VALLS le nomme maire adjoint à la culture. En 2014 Francis CHOUAT, maire d’Evry depuis 2012, le nomme comme adjoint à la vie scolaire. Jacques Longuet envisage de mettre fin à sa carrière dans la municipalité en 2020.
Les écrits de Jacques LONGUET commencent en 1989 lors du bicentenaire de la Révolution française. Puis à la demande de la mairie d’Evry, il rédige un ouvrage sur les écoles, sur les rues, et enfin sur la guerre 14-18.
Après cette présentation, la soirée s'est déroulée autour d'échange sous la forme de questions / réponses et par la présentation d'objets de la guerre ramené par Jacques Longuet pour l'occasion.
Extrait de quelques unes de ces questions:
Question : Pourquoi un ouvrage sur les poilus ?
Réponse : C’est à l’occasion du centenaire de la guerre 14-18 que j’ai écrit cet ouvrage. Très souvent lorsqu’on évoque les poilus, on se réfère à ceux de Verdun. Mais nous avons aussi les nôtres, partis sans vraiment savoir pourquoi.
Q : Qu’est-ce qu’un poilu ?
R : Cette question a d’abord été posée à l’auditoire qui a répondu qu’ils étaient nommés ainsi car ils ne pouvaient se raser, et que c’était un terme qui se renvoyait au courage. Jacques Longuet a par la suite complété : « Les poils étaient un symbole de la virilité à cette époque. Le poilu était donc perçu comme un homme viril et courageux même s’il pouvait y a avoir des désertions ».
Q : Comment les territoires d’Evry et de Courcouronnes ont-ils contribué ?
R : Il n’y a pas eu de combat dans ces communes mais des passages de troupes. La population souffre des départs de ses hommes et des restrictions. La vie continue alors que dans le nord de la France, la situation est plus grave. Il n’y a pas de statistique pour les communes d’Evry et de Courcouronnes. Or les noms de 21 jeunes hommes sont inscrits sur le monument aux morts. On monte à 27 si on prend en compte la plaque de l’Eglise Saint-Pierre Saint-Paul. C’est beaucoup pour un village de 1200 habitants. Courcouronnes est plus touché car il n’y a que 120 habitants.
Q : Quelles ont été les étapes de la construction des monuments aux morts ?
R : Cela a été très vite décidé. À Corbeil et Etampes, des monuments « costauds » ont été érigés. Nous, à Evry, nous avons fait quelque chose plus « soft » car c’est cher. À Evry, on compte quatre monuments aux morts : un sur la place d’armes, un près du tribunal, le monument de la guerre d’Algérie et celui au square de la résistance. À cela s’ajoutent ceux de Manouchian et du général Patton.
Q : Est-ce un ouvrage à destination des jeunes ?
R : Même si les exemplaires sont offerts à des jeunes, ils ne leur sont pas uniquement destinés. C’est un matériel pédagogique pour les professeurs aussi. Lorsque des ouvrages sont réalisés en partenariat avec la mairie, ils peuvent être donnés ou vendus. Cela dépend du choix de la mairie.
La rencontre c'est terminée par la dédicace du livre pour ceux qui le souhaitait.
